• Immobilier

       
     

    Définition du « moment de la vente » pour apprécier la lésion

     

    En 1994, des indivisaires avaient consenti une promesse de vente d'une parcelle de terre (alors non constructible) sous condition suspensive de la purge du droit de préemption urbain.

    Suite à une révision du POS, approuvée en 2004 puis en 2006, le terrain est devenu constructible. Après que l'acquéreur a demandé la réitération de la vente par acte authentique, les vendeurs l'ont assigné en rescision pour lésion.

    La cour d'appel (CA Rennes, 9 déc. 2009) les a déboutés de leur action en retenant que « le moment de la vente » visé par l'article 1675 du Code civil était celui de la rencontre des volontés sur les éléments essentiels du contrat (la chose et le prix), ce qui correspondait normalement à la date de la promesse de vente, même en présence d'une condition suspensive.

    L'intégralité du prix de vente ayant en outre été versé lors de la signature de l'avant-contrat de 1994, la cour d'appel en a déduit que c'est à la date du « compromis » que devait être appréciée la lésion. La Cour de cassation approuve.

    Il convient de nuancer quelque peu cette jurisprudence. En effet, ici l'intégralité du prix avait été versé à la signature du compromis ce qui signifiait que les parties avaient souhaité un engagement immédiat sans retarder les effets de la vente à la réitération du contrat par acte authentique.  

    A suivre.

     

     

    Source : Lexisnexis
    Cass. 3e civ., 30 mars 2011, n° 10-13.756

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000023804024&fastReqId=1046936148&fastPos=1


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :