• La Remise des clés ne vaut pas renonciation du bailleur à réclamer au preneur une remise en état des lieux

    Dans un arrêt du 9 avril 2013, la Cour de cassation juge que la remise des clés n’emporte pas renonciation, par le bailleur, de réclamer au preneur une remise en état des lieux.

    En l’espèce, les bailleurs sollicitaient la condamnation des locataires à leur payer certaines sommes notamment au titre du coût des travaux de remise en état des lieux loués. En les déboutant de leur demande, la cour d’appel confirme le jugement de la juridiction de proximité retenant que le constat établi par l'huissier indiquait que le propriétaire avait reçu les clés sans réserve.

    La Cour de cassation censure les juges du fond au visa de l’article 1134 du Code civil et de l'article 7 de la Loi du 6 juillet 1989 considérant que « l'acceptation de la restitution des clés n'emporte pas renonciation certaine et non équivoque du bailleur à réclamer au preneur une remise en état des lieux loués. »



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  • Le gouvernement envisage dans sa loi sur le logement et l'urbanisme d'instaurer un code de déontologie assorti d'une instance de contrôle disciplinaire des syndics de copropriété.

    Selon Cécile DUFLOT, « l'insuffisance de règles encadrant la profession de syndic de copropriété serait propice à des dérives de la part de certains syndics ».

    La ministre de l’égalité des territoires et du logement annonce qu’« il en sera de même pour ce qui concerne la tarification des prestations et des services proposés par les syndics de copropriété ».

    source : réponse ministérielle


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  • Logement privé : 5 mesures en faveur de la rénovation énergétique

     

    L'objectif de ces mesures est de réduire les consommations d'énergie, de lutter contre la précarité énergétique et de permettre la structuration de la filière professionnelle de rénovation énergétique. Ces mesures consistent :
    - à la mise en place des guichets uniques :
    Ces guichets uniques regrouperont les propositions de l'ensemble des acteurs institutionnels de la rénovation énergétique, les informations relatives aux solutions de financements mobilisables, aux solutions techniques, aux professionnels capables de réaliser les travaux ;
    - à la mise en place des ambassadeurs de la rénovation énergétique pour accompagner les ménages précaires les plus isolés ;
    - à financer la rénovation énergétique des logements privés grâce au crédit d'impôt développement durable et l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et aux interventions de l'ANAH vers des propriétaires occupants, des propriétaires bailleurs et des copropriétés dégradées ;
    - à financer la rénovation énergétique des logements sociaux ;
    - à professionnaliser la filière de rénovation énergétique en poursuivant la formation continue des artisans et l'ouverture à d'autres professions. Fiabiliser et moderniser aussi le diagnostic de performance énergétique.

     
    Source
    Min. Logement, 21 mars 2013, communiqué : www.territoires.gouv.fr
     

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  • Copropriété : audit énergétique

     

    La loi n° 2010-788 (art. 7) a créé l'article 24-4 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété, lequel vise notamment l'audit énergétique prévu à l'article L. 134-4-1 du Code de la construction et de l'habitation.


    L'arrêté du 28 février 2013 précise à la fois la manière dont doit être réalisé l'audit énergétique et l'ensemble des informations qu'il doit contenir. Il précise également la liste des pièces justificatives à fournir par la personne qui réalise l'audit énergétique afin de déterminer l'adéquation entre les compétences de cette personne et la mission à réaliser, conformément aux dispositions de l'article R. 134-17 du Code de la construction et de l'habitation.

    Source: article 24-4 de la loi 65-557 du 10 juillet 1965


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  • L'ordonnance d'expropriation éteint le droit au bail, mais ne fait pas disparaître le fonds de commerce

     

    L'ordonnance d'expropriation avait transféré la propriété de l'immeuble dans lequel était exploité un commerce. Par la suite, ce fonds de commerce avait été cédé à une autre société. Cette dernière réclamait une indemnité d'éviction à la commune. C'est à tort que la cour d'appel de Versailles a décidé que cette société, cessionnaire du fonds de commerce, ne pouvait prétendre à aucune indemnité. Car l'ordonnance d'expropriation, qui éteint le droit au bail, ne fait pas disparaître le fonds de commerce ; la cession de ce fonds emporte, sauf clause contraire incluse dans l'acte, cession de la créance d'indemnité d'éviction due au cédant. Peu importe que la cession du fonds de commerce soit intervenue après l'ordonnance d'expropriation.

     
    Source
    Cass. 3e civ., 20 mars 2013, n° 11-28.788, FS-P+B : JurisData n° 2013-004903
     

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